La plus ancienne mention du site date du XIe siècle Placé sous l'autorité et la protection du Saint-Siège, il suit la règle de Saint-Benoît. Les moniales vivent en commun et le monastère possède un dortoir mais certainement aussi, un cloître et un réfectoire. La multiplicité de ses biens l'incite à créer des prieurés, occupés par quelques religieuses et dirigés par une prieure. Au XVe siècle, |
Blesle a connu aussi des seigneurs laïcs. En 1163, la famille des Mercœur prend pied dans la ville où elle fait bâtir une forteresse et profite de sa position de force pour empiéter sur les droits et les biens de l'abbaye, s'empare des droits de justice et finit par s'imposer comme co-seigneurs de la localité. Les abbesses doivent transiger avec les seigneurs laïcs et une longue série d'accords et de traités s'ensuit, aux termes desquels le Sire de Mercœur garde la haute justice sur la ville et la paroisse de Blesle, tout en reconnaissant tenir en fief de l'abbesse tout ce qu'il possède dans la ville. Blesle possède deux justices. Celle de l'abbesse s'exerce uniquement sur le bourg de Blesle. Partout ailleurs dans la ville et dans la seigneurie, la haute justice est assurée par le seigneur de Blesle. En 1321, le dernier seigneur de Mercœur étant mort sans héritier direct, s'ouvre une crise de succession qui se termine en 1716 par le vente de la seigneurie et du château de Blesle à Henri-Louis de Chavagnac, seigneur du fief du même nom, situé sur la commune d'Auriac-L'Eglise (Cantal). La ville est dotée de deux églises, Saint-Martin et Saint-Pierre et de deux paroisses. Saint-Pierre est l'église abbatiale, et sa paroisse recouvre l'étendue de l'abbaye. Ses paroissiens sont les religieuses, les nobles de la ville, les officiers des deux justices, les pèlerins et les pensionnaires de l'hospice. Saint-Martin est la paroisse des habitants, mais l'église possède une chapelle Saint Jean, qui abrite les seuls fonds baptismaux de la ville, où Nobles, Officiers Ministériels et Secourus de l'Hospice aussi bien que roturiers, sont tenus d'y faire baptiser leurs enfants ( En effet, à cette époque, un non-baptisé ne pouvait pénétrer dans les lieux consacrés, et par extension dans les monastères, et les sacrements de baptême étaient donnés dans des baptistaires le plus souvent appelés chapelle Saint Jean). Quand au cimetière, il est serré autour du chevet de Saint-Martin qui sera détruit en 1830. Les moniales avaient leur propre cimetière situé aux pieds des murs de l'église abbatiale. Dans les deux églises des tombes étaient réservées aux notables et aux officiants, leur parenté souvent comprise. |
En 1558, un arrêt du conseil du roi agrège Blesle aux treize " bonnes villes " d'Auvergne, permettant à ses représentants de siéger à l'assemblée des États provinciaux. Cette consécration intervient à une époque de relative prospérité, période qui se poursuit au cours du XVIIe siècle et dont témoignent encore les quelques maisons à portail surmonté d'un fronton, de même que la chapelle de La Chaigne, édifiée au sud du bourg en 1638 sur un lieu de pèlerinage. Les corporations sont alors florissantes, notamment celles des tisserands et des tanneurs. Dès la fin du XVIIe siècle, le nombre des habitants de Blesle diminue. Le XVIIIe siècle est une période de crise et à partir du XIXè siècle, la décrue de population, toujours constante, s'aggrave avec l'arrivée du chemin de fer. Blesle est aujourd'hui un paisible village où il fait bon vivre. Une sorte de recueillement plane sur cette vallée faite pour le calme et le repos, où l'écho du passé résonne plus fort que les bruits du présent ".
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Comte Léo de Saint Poncy